cette page est une copie du site Espace Lacan, http://espace.freud.pagesperso-orange.fr/topos/psycha/psysem/hyppoli3.htm via le cache de Google, :
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:M5qLm1NpjW4J:espace.freud.pagesperso-orange.fr/topos/psycha/psysem/hyppoli3.htm&hl=fr&gl=fr&strip=1&vwsrc=0,

La dénégation. Die Verneinung, S.Freud (1925), J.Hyppolite et J.Lacan (1954)

Espaces Lacan

Espaces index
 

par Jacques Lacan, 1954

in Ecrits, Seuil, Paris, 1966

 
 
 
De ce phénomène, Freud discerne la raison dans le fait que la position féminine assumée par le sujet dans la captation imaginaire du traumatisme primordial (à savoir celui dont l'historicité donne à la communication du cas son motif majeur), lui rend impossible d'accepter la réalité génitale sans la menace pour lui dès lors inévitable de la castration.
Mais ce qu'il dit de la nature du phénomène est beaucoup plus remarquable. Il ne s'agit pas, nous dit-il, d'un refoulement (Verdrängung), car le refoulement ne peut être distingué du retour du refoulé par où ce dont le sujet ne peut parler, il le crie par tous les pores de son être.
Ce sujet, nous dit Freud, de la castration ne voulait rien savoir au sens de refoulement, er von ihr nichts wissen wolte im Sinne der Verdrängung4. Et pour désigner ce processus, il emploie le terme de Verwerfung pour lequel nous proposerons à tout prendre le terme de "retranchement"5.
Son effet est une abolition symbolique. Car quand Freud a dit "Er verwarf sie, il retranche la castration (y ajoutant und blieb auf dem Standpunkt des Verkehrs im After, et reste dans le statu quo du coït anal6), il continue : "Par là on ne peut dire que fut proprement porté aucun jugement sur son existence, mais il en fut aussi bien que si elle n'avait jamais existé7."